L’évolution de la QVT à la QVCT
La qualité de vie au travail (QVT) a changé son acronyme en QVCT dans le cadre de l’Accord National Interprofessionnel datant du 9 décembre 2020. La loi visant à renforcer la prévention autour de la santé au travail du 2 août 2021 a également repris ce terme. Le C de QVCT s’appuie sur l’amélioration des conditions de vie au travail. Cette démarche centrée sur le bien-être au travail mise sur la prévention des risques physiques et psychosociaux.
La transition de QVT à QVCT
En 2013, l’ANI présente la QVT comme « les actions qui permettent de concilier amélioration des conditions de travail pour les salariés et performance globale de l’entreprise. »
Le terme QVT a été changé par QVCT depuis le 31 mars 2022 dans le Code du travail. Presque semblable à l’acronyme QVT portant sur la qualité de vie au travail, la QVCT est un indice porté sur la qualité de vie au travail ainsi que les conditions qui l’encadre.
Ce nouvel acronyme proposé par l’ANI permet de renforcer la prévention autour de la santé au travail. Le changement d’appellation de la QVT à la QVCT encourage les salariés à s’exprimer et devenir acteurs du bien-être au travail. La QVCT permet de favoriser la performance d’une entreprise en optimisant les modes de travail afin de contribuer à l’épanouissement des salariés au travail. Plusieurs éléments sont mis en avant dans cette nouvelle démarche. Ainsi, ce changement met en avant les éléments qui peuvent avoir un impact sur la santé au travail comme :
La conciliation vie professionnelle/vie personnelle
L’égalité professionnelle
La reconnaissance au travail
L’évolution professionnelle
Le partage de l’information entre tous les collaborateurs
Une ambiance de travail saine et agréable
La conduite des transformations
QVCT : quels sont les changements ?
La QVCT est basée sur la démarche des 4 M selon le groupe JLO, acteur majeur en conseil RH et Qualité de Vie et des Conditions de Travail : Mieux anticiper, Mieux se réaliser, Mieux vivre ensemble, Mieux travailler.
L’ANDRH (Association Nationale des DRH) encourage les entreprises à prioriser les actions telles que : le télétravail, la souplesse dans les horaires, la sensibilisation à l’hyper-connexion (limiter l’utilisation excessive des nouvelles technologies) ainsi qu’une attention portée à la charge de travail.
Hormis les actions menées par la QVT basées sur les avantages proposés aux collaborateurs : (team building, cours de yoga, etc.) la QVCT intervient en se concentrant sur les conditions de travail. Le nouvel accord s’appuie sur les modalités d’exercice du travail et sur la prévention des risques professionnels.
La qualité de vie au travail joue un rôle clé dans la productivité des salariés. Des outils digitaux permettant de mesurer l’engagement des collaborateurs comme Poplee Engagement démontrent qu’une entreprise avec des salariés épanouis au travail est 43 % plus productive que la moyenne. Les employés sont en moyenne 86 % plus créatifs et déploient 65 % plus d’énergie dans leur travail.
Le but étant de trouver un meilleur équilibre entre la vie personnelle et professionnelle des collaborateurs. L’amélioration des conditions de travail passe aussi par un questionnement sur le sens du travail de chacun et l’implication des salariés aux enjeux de santé au travail. Des moyens pratiques permettent de la mettre en œuvre au sein des entreprises :
Mesurée selon la perception des collaborateurs
La QVCT varie selon les profils des salariés et leurs attentes
Elle s’adapte à chaque organisation
Liée aux conditions et au contenu du travail
Elle se base sur les pratiques managériales, le maintien durable dans l’emploi, la conduite des transformations, les relations interpersonnelles…
Elle n’est pas liée aux avantages décorrélés du travail (babyfoot etc.)
Collective et individuelle
Elle concerne tous les membres de l’entreprise
Elle privilégie le dialogue participatif et continu entre tous les collaborateurs
Basée sur une démarche de prévention et d’anticipation des risques psychosociaux.
Les indicateurs de la QVCT
La QVCT se mesure selon plusieurs indicateurs :
Des indicateurs de santé (maladie professionnelle, inaptitude, accident)
Des indicateurs de perception (satisfaction, sentiment d’appartenance, clarté des missions...)
Des indicateurs de fonctionnement (absentéisme, turnover, formations, promotions etc.)
Des indicateurs démographiques (à coupler aux précédents indicateurs pour favoriser l’analyse)
Ces indicateurs vous offrent une vision globale de la situation de votre entreprise. Ils permettent ensuite de mieux cibler les axes d’amélioration des conditions de travail.